Pendant les formations de réflexologie, on a très souvent recours à la notion d’homéostasie dont la définition n’est pas toujours naturelle et simple à restituer pour nos stagiaires.
Or c’est une notion fondamentale qui permet d’expliquer les résultats de nos séances et d’expliquer aussi pourquoi la vie n’est possible que dans une fourchette fluctuante et réversible de facteurs physiologiques.
Qu’est ce donc que l’homéostasie? Ce mot relativement moderne en médecine, est fabriqué à partir des mots du grec ancien omoios (semblable, égal) et stasis (arrêt, pause).
C’est un état d’équilibre instable qui est la capacité naturelle de tout organisme vivant doté de bonne santé. L’équilibre n’est pas stable puisque la vie elle même est mouvement.
Illustrons ces notions avec deux exemples simples:
– Quand vous dégustez un repas ou un en-cas trop gras et trop sucré, la digestion de ce mets libère dans le sang des glucides et des lipides qui modifient transitoirement la composition du sang. Le système digestif procède à une sécrétion d’insuline, procède à une cascade de réactions enzymatiques pour digérer, stocker, éliminer les métabolites issus de ces aliments. Une fois la digestion terminée, la glycémie et les lipidémies redeviennent normales dans une fourchette physiologique que l’on peut doser par des analyses médicales.
De même après le repas, il n’est pas rare de frissonner ou d’avoir un peu froid. Les territoires mésentériques reçoivent un afflux sanguin pour assurer la digestion et les territoires périphériques en sont privés, ce qui occasionne une sensation de froid.
– Quand vous courez après le bus, vous respirez plus vite, plus fort et votre coeur bat plus vite pour apporter plus de sang et d’oxygène aux organes, le foie libère du glucose à partir du glycogène qui en est la forme de stockage afin que vos muscles reçoivent le glucose dont ils ont besoin comme carburant afin d’adapter leur contraction à la course, la température de votre corps augmente et vous transpirez pour apporter plus de fraîcheur à sa surface etc.
Cette cascade de remaniements physiologiques fait fonctionner le corps et ses organes en dehors de leurs capacités naturelles au repos.
Quand vous avez rattrapé le bus et que vous êtes enfin tranquillement assis, vous respirez plus lentement, votre coeur ralentit jusqu’à la normale, votre glycémie se régule, votre température corporelle diminue… Tous ces facteurs mobilisés pour la course reviennent à des valeurs normales situées dans une fourchette que l’on peut doser ou mesurer (glycémie, rythme cardiaque,pression artérielle, température…).
C’est cette capacité qu’a l’organisme à fluctuer pour s’adapter aux conditions de vie qui démontre cet équilibre instable.
Si sur le long terme, tous ces chiffres se trouvent en dehors de la fourchette de normalité, l’on dira alors que l’organisme ne peut plus procéder à l’homéostasie et reste hors des limites naturelles où la vie est possible. Cette incapacité à compenser signe la maladie.
Notre corps est donc doué d’autorégulation que d’aucuns qualifient « d’autoguérison », terme malheureux très inapproprié.
Il ne s’agit pas d’un miracle!
Le corps ne guérit pas d’une maladie mais il adapte son fonctionnement car il est naturellement doté de cette capacité de régulation que l’on appelle homéostasie. Ceci se fait via des régulations fines portant sur l’équilibre hydroélectrolytique, le système immunitaire, l’appareil circulatoire …
Quels sont les systèmes qui réalisent l’homéostasie?
Le système nerveux tout d’abord détecte les variations émotionnelles et physiologiques, il dirige les modifications à leur apporter et procède aux réponses à apporter via l’influx nerveux aux muscles, organes, sang …
Le système endocrinien de son côté via ses capacités de rétrocontrôles entre autres, régule les sécrétions hormonales en jeu et en assure la juste sécrétion.
Systèmes nerveux et endocrinien sont les deux grands régulateurs de l’homéostasie. Ils sont la vigie, ils participent au fonctionnement normal de l’organisme et ils réalisent un système de prévention des dérèglements physiologiques.
C’est lorsqu’ils sont durablement débordés (physiologie) ou qu’ils présentent des lésions ou malformations (anatomie) qu’apparaissent les maladies ((pathologie). De même c’est lorsqu’ils ne peuvent plus compenser les déséquilibres ou les lésions des autres organes qu’apparaissent les maladies.
Recevoir des séances de réflexologie diminue les agents stresseurs de tous ordres, participe à la régulation de l’homéostasie via la régulation de ces deux grands systèmes même et surtout en soutien dans les pathologies.
Il ne doit pas y avoir de séances de réflexologie dignes de ce nom sans tonification d’une ou plusieurs zones réflexes appartenant à ces deux systèmes.